Chapitre 10
Jonass et sa sœur était surpris de l'état de leur frère, qui, même s'il était fragile, n'avait jamais été dans un état aussi grave si rapidement. De retour chez eux ils décidèrent de faire un tour près des bois là ou leur voisine avait trouvé leur petit frère Jérémi inanimé. Malheureusement les intempéries avaient rendu leurs recherches pénibles. Sous la pluie battante ils regardèrent, de-ci, de-là, sans succès. Quelques traces de pas, laissées par leur mère et la voisine. Jonass regarda plus en détail que sa sœur car il lui semblait que les pas n’allaient pas tous dans la même direction, mais tout était trop brouillon pour en déduire quoique ce soit. Rien ne leur semblait vraiment inhabituel. Si bien que leurs recherches restants infructueuses, ils finirent par rentrer, au sec et au chaud. Il ne leur restait plus qu’a attendre le lendemain pour rendre visite à leur petit frère.
Dans la soirée Suzanne rentra de l’hôpital apportant des nouvelles de leurs frères. Le médecin avait insisté auprès de Suzanne pour qu’elle fasse rapidement venir tous le monde y compris leur voisine, afin de faire une prise de sang, et ainsi contrôler si personne d'autre dans la famille et son entourage n'était atteint d'un mal similaire à celui de Jérémi, sans qu’il ne se soit encore déclaré.
Cette recherche dans la forêt, était une des première fois, depuis bien longtemps, que Jonass et Joanne, faisaient quelque chose ensemble, non pas qu'ils ne s’aimaient pas, mais l'occasion ne se présentait pas souvent. Malgré les douloureuses circonstances ils avaient été heureux, de se "retrouver" de nouveau, comme frère et sœur.
Cette soirée fut différente des autres, tous étaient pour une fois réunis, elle se déroula dans le silence et chacun se coucha tôt. La mère de Jérémi était épuisée, stressée comme jamais elle ne l'avait été. Son travail étant déjà très prenant, cet événement ne faisait qu'amplifier la pression qui pesait sur elle. Elle pensait déjà au pire scénario qu'il pouvait survenir à Jérémi, et son empressement d'être au lendemain pour en savoir plus la rendait encore plus nerveuse.
Maintenant il lui fallait aussi prévenir Joseph, son mari, qui dans toute cette agitation n'avait pas été prévenu, des derniers événements survenus à son fils. De leur chambre ses enfants entendirent leur mère expliquer la situation, tout en essayant de minimiser l'ampleur afin de ne pas trop contrarier leur père. Mais ils sentaient qu'elle tentait autant de se persuader elle-même que son mari. Que ce n’était pas si grave. Une fois le téléphone raccroché, le silence et le calme envahi rapidement la maison jusqu'au lendemain matin